Dans ce nouvel épisode de RAPDEAL. notre émission de vulgarisation du business de la musique, nous expliquons le fonctionnement du contrat d’artiste et la priorité des masters des enregistrements.
Les masters appartiennent aux producteurs
Lorsqu’un artiste signe un contrat d’artiste avec un label, il cède les droits des enregistrements de ses œuvres à son producteur. Cela signifie que les masters de ses albums appartiennent au label pour une durée de 50 ans, voire 70 ans s’ils continuent d’être commercialisés. Une fois ce délai écoulé, les œuvres tombent dans le domaine public.
Quelle rémunération en contrat d’artiste ?
En échange de cette cession de droits, le producteur rémunère l’artiste avec un pourcentage du chiffre d’affaires généré par sa musique. Ce pourcentage se situe généralement entre 12 % et 15 %. Mais attention, ce pourcentage se calcule en fonction du chiffre d’affaires, c’est à dire les revenus avant déduction des dépenses ! L’artiste a tout intérêt à que le producteur prenne des risques, voir de perdre de l’argent, si ça permet de maximiser les recettes.
Prenons un exemple concret : Si un album génère 100 000€, un artiste avec un contrat à 15 % touchera 15 000 €. Et même si le projet a coûté 300 000€ et qu’il est en perte de 200 000€, l’artiste recevra la même part.
Pourquoi signer un contrat d’artiste ?
Alors pourquoi ne pas s’auto-produire pour garder 100 % des revenus ? Produire est un métier à part entière, le producteur ne se contente pas de percevoir des revenus :
- Il finance le projet : studio, clips, campagnes de marketing…
- Il apporte son expertise et mobilise ses équipes pour développer l’artiste.
Ainsi, l’artiste n’a rien à investir et bénéficie du savoir-faire et de l’expérience du producteur et il peut se concentrer sur le développement artistique de sa carrière.
Beaucoup commencent avec un contrat d’artiste !
Si vous n’avez ni les moyens ni les compétences pour vous auto-produire, signer un contrat d’artiste peut être une bonne solution. D’ailleurs, les plus grands artistes francophones, comme Aya Nakamura, Damso, Tiakola, Maes, Ninho ou encore SCH, ont tous débuté avec un contrat d’artiste. Que ce soit avec un label indépendant ou une major, ils ont su profiter de cette expérience pour, ensuite, se produire eux-mêmes avec succès.
Opter pour un contrat d’artiste plutôt que l’auto-production dépend de votre situation, de vos ambitions et de vos moyens, cela peut être pertinent surtout en début de carrière.
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